VIVRE TOUS LES JOURS DANS UN ENVIRONNEMENT DÉGRADÉ

La traversée des villages par les poids-lourds est un problème récurrent qui touche de trop nombreux villages. Particulièrement en Île-de-France, une simple revue de presse montre combien les populations concernées de notre bassin de vie sont exaspérées.

Très souvent le constat que la situation n’est pas soutenable est fait et il est accepté que des dispositions correctives doivent être mises en place. Hélas, au fil du temps peu de concret ne sort. Lorsque enfin des décisions fortes à la taille du problème sont prises, elles s’avèrent généralement tardives, longues et coûteuses. Sous l’effet de la lassitude, des projets d’aménagements ponctuels locaux voient le jour, ils peuvent parfois s’avérer inopérants voire contre-productifs et, le plus souvent, très chers pour le contribuable (exemple : le dos d’âne, le projet de déviation).
Pendant ce temps, les camions passent, les vies s’écoulent dans un environnement soumis à d’absurdes et évitables détériorations. Dans notre secteur, ce sont 2000 personnes qui s’étonnent que plus de 450 camions chaque jour pourrissent leur existence.

Des solutions immédiates et à terme.

Les solutions existent et sont connues depuis longtemps. D’autres villages, grâce à de simples détournements du trafic, sans coût significatif et sans impact sur l’économie du département, ont su résoudre leur problème.

Ce peut être le cas chez nous et c’est le type de dispositif à très faible investissement que nous souhaitons voir appliquer à notre commune. Bien que non requis, un contournement évident existe, il s’appuie uniquement sur des axes adaptés au trafic P.L. On pourrait croire qu’il engendre un allongement moyen de (trajet futur : 25,6Km à 65 km/h de moyenne) – (trajet actuel : 16,8Km à 50 km/h de moyenne ) = 8,8Km soit moins de 4mn (et moins encore avec la prochaine limitation de vitesse à 80Km/h sur les routes à 2 voies). En fait, il sera en moyenne beaucoup plus faible puisque les camions ne viennent ni ne se dirigent exclusivement vers les points d’accès/sortie du tronçon à protéger. Dès lors d’autres trajets mieux adaptés deviennent plus attractifs.

Trajet actuel (+/- 20 mn) Contournement requis (+/- 23 mn)

En traversée de village l’intensité du trafic P.L. actuel est inadaptée et démesurée. En revanche son insertion dans le trafic de nos grands axes, même aux heures de pointe et même si l’on tient compte de l’effet marginal, ne modifiera pas notablement l’écoulement moyen. Mieux encore, le GPS, Waze et les autres aides à la conduite, qui nous pénalisent tant actuellement, participeront favorablement à la répartition rationnelle du trafic dans les plages horaires et sur l’espace routier.

Ce problème nous affecte tous, les populations concernées de Mareil-le-Guyon, de Saint-Hubert, de la Grange du Bois et dans une certaine mesure des Bréviaires, se sont associées à nos démarches.

Tous les jours, tous les jours, tous les jours,…


CE QU’IL NOUS FAUT RETENIR

Historique – Bientôt 10 ans d’attente

Les démarches antérieures à 2009 existent mais ne sont pas évoquées ici par souci de simplification, 2009 étant l’année où il devenait possible d’agir.

2009 – La RD191 n’est plus route à grande circulation.
2010 – Réunion d’information sur le trafic.
2011 – Réunion d’information sur le trafic.
2012 – Commission travaux sécurité – Réunion(s) sur le trafic.
2013 – Commission travaux sécurité – Réunion sur l’aménagement.
2015 – Annonce de la déviation. Groupes de travail incluant 3 mesnulois sélectionnés.
2016 – Promesse d’un arrêté partiel.
2017 – Promesse d’un arrêté partiel
2018 – ….

Règlements, décision et responsabilités

Le code de la route (CR) et le code général des collectivités territoriales (CGCT) encadrent les lois et règlements applicables aux routes, à leur utilisation et aux responsabilités s’y rattachant. Des décrets en Conseil d’État précisent les conditions d’application de leurs articles.

– L’article L110-3 du CR définit la qualité de « route à grande circulation » et ses contraintes. Un décret en Conseil d’État détermine les conditions d’application de cet article,
– Le décret n° 2009-615 du 3 juin 2009 exclut la RD 191 de l’article L110-3 (la RD 191 n’est plus route à grande circulation).
– En vertu de l’article L411-1 du CR le pouvoir de police de la circulation revient au maire.
– L’article L3221-4 du CR subordonne les pouvoirs du conseil départemental aux attributions dévolues aux maires (et au représentant de l’État dans certaines conditions – article L3221-5).
– L’article L2213-1 et suivants du CGCT précise que le maire a autorité sur les routes à l’intérieur et, sous conditions, à l’extérieur des agglomérations.
– En cas de contestation de l’arrêté municipal, seul le juge administratif est compétent, pour apprécier la légalité des mesures prises par le maire dans le cadre de ses pouvoirs de police.

Les juges ont considéré qu’un maire avait le droit de contraindre les poids lourds à contourner la commune, la décision était motivée non seulement par la sécurité et la tranquillité des riverains, mais aussi par la nécessité de protéger les immeubles, secoués par de fortes vibrations au passage des camions (CE du 18.6.97, n° 171084)

Le code de la santé publique et le code de l’environnement apportent autant de raisons de promulguer l’arrêté demandé.

Enfin, la responsabilité de la commune peut être retenue en cas de faute ou de négligence.

Les actions déjà menées.

Il serait injuste de dire que rien n’a été fait sur le sujet par notre commune, 4 ateliers paritaires (3 élus et 3 habitants) ont été réunis fin 2015, une réunion a été organisée par la préfecture, un cabinet d’avocat a été consulté (ses conclusions sont éloquentes), contact a été pris avec deux communes limitrophes, un projet d’arrêté municipal a été soumis au Conseil Départemental et à la Préfecture pour approbation courant 2016 et deux articles sont parus dans la presse locale. Espérons que ces actions portent leurs fruits en 2018.

Les associations, quant à elles, ne disposent, hélas, ni d’autorité légale ni de moyens logistiques ou financiers. Malgré tout, du fait de leurs prérogatives morales, elles s’efforcent de sensibiliser les acteurs décisionnels, mairies, préfecture et département, aux troubles subits par les populations. Leur implication et leurs actions, plus ou moins bien perçues, ne doivent pas être seulement utilisées comme alibi démocratique, mais sont essentielles à la bonne progression des projets. C’est pourquoi depuis des années elles ont participé à la constitution du dossier, organisent des réunions d’information, s’adressent aux institutionnels, participent à et suscitent des événements et bien sûr vous informent. Enfin, Il est regrettable que la réunion d’information demandée formellement à nos maires par les associations n’ait jamais eu lieu.

Limiter la vitesse.

Il n’y a guère de débat sur la nécessité de limiter la vitesse dans la traversée du village. La méthode a, elle, été discutée lors des ateliers, il en est ressorti deux propositions principales_:

• le contrôle de vitesse automatisé par radar tronçon ou double flux,
• la mise en place de chicanes florales ou décoratives.

Bien qu’il soit le plus adapté à notre configuration, puisqu’il épargne les résidents mais est implacable avec les plus irrespectueux, la mise en place d’un radar tronçon, toujours en recherche de maturité tant sur le plan technique qu’économique, semble difficile à obtenir dans un avenir proche.
Nos peu dissuasifs radars pédagogiques ne verbalisent pas mais tiennent des statistiques notamment en matière de vitesse maxi, il serait intéressant que ces données soient partagées publiquement .

En revanche, rien ne s’oppose à la mise en place de chicanes expérimentales, florales de préférence. Contrairement au dos d’âne, inapproprié pour un flux aussi important que celui de la RD191, qu’ils soient en chicane, en créneau, en écluse ou autre, de tels aménagements, s’ils sont bien menés, pourront égayer à bon compte notre centre village et pourquoi pas favoriser un dépose-minute devant nos commerces. Ils appellent toutefois à la prudence et sans doute serons-nous amenés à accepter la présence de cônes ou de glissières temporaires pendant quelques temps.

Nul doute que les associations et les mesnulois apporteront un franc soutien et leur aide à un projet de cette nature.

Grosrouvre, le Tremblay-sur-Mauldre, Mareil-le-Guyon et bien d’autres communes des environs ont su mettre à profit ce type de dispositifs, il nous appartient en tant qu’automobilistes d’apprécier les justes raisons de leur mise place.

L’interaction de l’arrêté

La RD191 connaît déjà sur son cours plusieurs restrictions de circulation dans sa section allant d’Epône au Pontel, à partir d’où il n’est pas incorrect d’avancer que son trafic se divise par deux et que la partie allant de Mareil-le-Guyon aux Essarts-le-Roi n’est plus qu’un raccourci permettant de rejoindre la N10 un peu plus rapidement. En clair, peu nombreux sont les véhicules qui empruntent ce secteur pour participer à son essor. Ce constat se confirme dans le Schéma des Déplacements des Yvelines (SDY 2020). En fait le trafic interne au département passant par notre bassin est de l’ordre de 2% de celui du département, à cet égard les restrictions de circulation ne sont pas significatives et n’ont quasiment pas d’incidence économique pour les Yvelines et encore moins localement. 

La restriction du trafic aux Mesnuls, en toute logique, s’imposera aux deux agglomérations limitrophes à savoir Mareil-le-Guyon et le hameau de Saint-Hubert (et de la Grange du Bois dans une certaine mesure). En 2017, le « Rassemblement des 3 Communes » a démontré combien nos voisins sont sensibles et partagent les tourments provoqués par les vitesses excessives et la présence de camions à proximité immédiate de leur lieu de vie. Nul doute qu’ils accueilleront avec enthousiasme l’arrêté promulgué par Les Mesnuls.

En conclusion

Dans la traversée de la commune, la RD191 n’a pas connu récemment de réelles tragédies chacun s’en réjouit, mais ce n’est, hélas, pas le cas partout sur le tronçon Mareil-le-Guyon/Les-Essarts-le-Roi. Il serait déplacé de s’abriter derrière ce seul prétexte pour réclamer l’arrêté municipal et les aménagements, la qualité de vie des riverains a elle seule les justifient….

Des troubles quotidiens,
Pas de réelle justification économique,
Un environnement dégradé pour tous (pollution & bruit),
Une décision à portée de main

 


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