Notre pays avec ses 16.9 millions d’hectares de forêt est boisé sur près d’un tiers de sa surface. La forêt s’y accroit inégalement de 0.6% par an.
Les incendies qui se sont déclarés à nos portes cet été – feu de chaume à Neauphle-le-Vieux, feu de forêt à Rochefort-en-Yvelines, feu de végétation aux Mureaux, etc. – nous incitent plus que jamais à la prudence, à prendre quelques précautions et, bien sûr, à la réflexion. En France, on estime que 39_% des incendies proviennent de malveillances (oups!), 16_% de travaux de particuliers, 14_% de travaux agricoles et forestiers, 12_% d‘imprudences, 10_% de causes naturelles, le reste se partage entre toutes les autres causes imaginables. La responsabilité humaine est donc plus que prépondérante.
Début juillet, le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a publié un communiqué intitulé «_Prévention des feux de forêt_» contenant quelques recommandations de bons sens. Il y est préconisé, bien entendu, de ne pas stocker de combustibles près des habitations, de ne pas utiliser d’outils susceptibles de provoquer des étincelles près de végétaux secs, de ne pas fumer à proximité des friches ou des champs et de ne pas jeter ses mégots au sol, etc…
La préparation du jardin_: Débroussailler sur 50 mètres tous les abords de constructions lorsqu’elles se trouvent à moins de 200 mètres d’une forêt ou d’un espace naturel, libérer les voies d’accès, supprimer les arbres et les branches situés à moins de 3 mètres des maisons, élaguer les arbres et laisser 3 mètres entre deux houppiers, évacuer les végétaux coupés en les portant en déchetterie ou en les broyant.
L’adaptation de sa maison : La maison (en dur) constitue le meilleur refuge lors d’un incendie de forêt. Leurs ouvertures, doivent être en bois plein ou en aluminium, le PVC est à écarter. L’étanchéité des ouvertures à l’air et aux fumées est impérative. Les toitures doivent être régulièrement nettoyées. Le PVC doit être exclu pour les gouttières. Les aérations seront équipées de grillages à mailles très fines. Il convient d’éloigner d’au moins 10 mètres les tas de bois, cannisses, abris de jardin. Les citernes de gaz et de fioul seront de préférence enterrées.
L’eau est sans conteste le meilleur élément pour éteindre un feu végétal, encore faut-il qu’elle soit disponible. AVERTISSEMENT_: Seuls les Pompiers peuvent éteindre valablement un incendie. Avant d’entreprendre quoi que ce soit, assurez-vous qu’ils ont été appelés. Une flammèche peut (et doit) être rapidement étouffée au risque de se propager ; un seul seau d’eau peut suffire à l’éteindre. Dorénavant, nous devons connaître les points d’eau à proximité de nos habitations (mares, étangs, lavoirs, cours d’eau, sources, piscines, etc.). Si possible, équipons-nous de récupérateurs d’eau de pluie avec pompe. En été, le seau et le tuyau d’arrosage doivent restés sortis à proximité du robinet. La détention d’un extincteur n’est pas absurde.
Pas de stress, statistiquement, rien ne nous arrivera. mais soyons tout de même préparés à minima.
Assurance. La «_catastrophe naturelle_» ne s’applique pas à l’incendie C’est un risque couvert par votre assurance incendie/habitation.
Le Prèfet et les collectivités territoriales, au même titre que pour les autres risques majeurs, sont chargés d’assurer la protection contre les incendies et d’informer le citoyen. Pour faire simple, un dossier départemental des risques majeurs (DDRM) recense les risques connus par commune. Il explique les phénomènes et présente les mesures de sauvegarde. À partir de ce DDRM, les mairies élaborent et publient un document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM) et un Plan Communal de Sauvegarde (PCS), consultables par chacun d’entre nous.